En tant
qu’Echevine de l’Environnement, j’ai eu le plaisir aujourd’hui d’inaugurer
l’implantation d’un rucher composé de 2 ruches situées sur le toit de la
bibliothèque communale francophone à Ixelles. Cet événement résulte de la
collaboration entre l’asbl APIS BRUOC SELLA et la Commune d’Ixelles, dont le Service Ecoconseil qui ont porté ce
projet à bout de bras avec enthousiasme.
Aujourd’hui,
plus personne n’ignore la nécessité et l’urgence de multiplier les
comportements durables. Introduire des ruches en ville participe à cet élan
d’actions quotidiennes qui feront de nos villes des lieux de vie agréables et
sains.
Pourquoi
deux ruches ? Pourquoi sur le toit de la bibliothèque ?
Deux ruches,
c’est un bon début…
On ne s’en
doute pas mais deux ruches, cela signifie 80.000 habitantes de plus à Ixelles,
soit l’équivalent de la population ixelloise ;-) ! Paradoxalement à
l’idée préconçue que le milieu rural leur convient mieux, les abeilles
s’adaptent bien en ville. Elles y sont protégées des pesticides et sont
nourries par un écosystème urbain plus diversifié en plantes à fleurs.
Toutefois, la production du miel n’est ni le but unique ni la finalité de cette
action.
C’est
pourquoi, le lieu d’implantation n’est pas anodin. La bibliothèque est un lieu
de rencontres, un lieu qui se prête bien à la sensibilisation des citoyens et
davantage encore des écoliers. Les amener à réfléchir au développement durable,
à s’interroger sur la biodiversité fera partie d’un programme bien plus large
qui comprendra des activités telles que :
- des
animations scolaires menées autour du thème de l’abeille et de
l’alimentation dès la rentrée de
septembre ;
- des
conférences données dans les écoles et pour le grand public ;
- un débat
dans le cadre de la semaine Bio ixelloise ;
- la tenue
d’un stand sur les marchés ixellois de juin à septembre 2012 ;
- des
visites du Sentier des abeilles pour le personnel communal (ce
sentier est un parcours didactique organisé
dans les Jardins Jean
Massart à Auderghem).
En tant
qu’Echevine de l’Environnement, je ne peux que me réjouir de la présence d’un
rucher en ville, de la production d’un miel ixellois et des activités qui
pourront y être associées car elles viennent non seulement répondre et même
dépasser les souhaits émis par les ixellois lors de nos premières rencontres
organisées dans le cadre de l’Agenda 21 mais surtout elles démontrent que des
gestes durables simples peuvent véhiculer des valeurs importantes. A l’aube de
Rio + 20 (13 au 22 juin 2012), elles sont bien plus qu’un lien entre les
pouvoirs publics et les citoyens, elles permettent de mettre en œuvre l’adage
« penser globalement, agir localement ».
Avec un peu
plus de poésie, je pourrais reprendre les termes de Maurice Maeterlinck dans La vie des abeilles :
« Les abeilles donnent le miel et la cire
odorante à l’homme qui les soigne ; mais ce qui vaut peut-être plus que le
miel et la cire, c’est qu’elles appellent son attention sur l’allégresse de
juin, c’est qu’elles lui font goûter l’harmonie des beaux mois, c’est que tous
les évènements où elles se mêlent sont liés aux ciels purs, à la fête des
fleurs, aux heures les plus heureuses de l’année. Elles sont l’âme de l’été,
l’horloge des minutes d’abondance, l’aile diligente des parfums qui s’élancent,
le murmure des clartés qui tressaillent, le chant de l’atmosphère qui s’étire
et se repose, et leur vol est le signe visible, la note convaincue et musicale
des petites joies innombrables qui naissent de la chaleur et vivent dans la
lumière. A qui les a connues, à qui les a aimées, un été sans abeille semble
aussi malheureux et aussi imparfait que s’il était sans oiseaux et sans
fleurs ».
Longue vie à ce projet et plus encore son développement !
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